![]() |
| Le soldat (à droite) remarquant l'attitude déstabilisée de Yonoï. |
![]() |
| Sa réaction ne tarde pas et il n'hésite pas à tuer son camarade qui lui barre la route. |
Pour commettre l'assassinat, le soldat revêt le hachimaki (bandeau blanc) autour de son front (comme le font les kamikaze à la même époque), afin d'avoir assez de courage pour se sacrifier lui-même pour son groupe et par extrapolation pour son pays.
Au moment où il donne l'attaque, Celliers esquive, et le japonais transperce le tapis persan en même temps que le sol.
![]() |
| Qui tue un tapis tue un ami. |
En sur-interprétant, on peut dire que le japonais tente d'assassiner celui qui est, par rapport à lui-même, différent. Mais cette différence n'est qu'apparente, puisqu'en même temps il tente de tuer son semblable. Le japonais, en transperçant le tapis, plante en même temps le sol que ce tapis masquait. Or, ce sol est le même pour les deux hommes. Nous pouvons donc par métaphore imaginer qu'en tentant de tuer quelqu'un d'apparemment différent, il tente à son corps défendant de tuer son semblable, autrement dit une partie de lui-même. Ce « suicide » (à l'échelle de l'espèce, on peut dire que l'homme, en tuant l'homme, se tue lui-même) va prendre une forme propre un peu plus tard, quand le même japonais reprendra la dague, plantée d'une manière quasi-identique à celle dans laquelle il l'avait laissée (lorsqu'il l'a plantée dans le tapis), pour se faire Hara-kiri.
Entre temps, Celliers, qui avait pris la dague pour s'échapper, refuse de l'utiliser pour combattre Yonoï et la plante également dans le sol. On peut imaginer qu'il s'agit d'une nouvelle ruse de Celliers pour survivre, lui qui met sa tête au service de son corps. Ainsi, il déstabilise psychologiquement Yonoï tout en gardant l'arme à portée de main (si sa ruse ne prend pas).
![]() |
| Celliers enterre la "dague" de guerre, tout en la gardant à portée de main. |
Cette manœuvre est particulièrement habile puisque le bruit que susciterait le combat ameuterait de toute façon d'autres gardes. Vu qu'il n'y a plus aucune issue pour s'échapper, autant rester soi-même en vie et ne pas abîmer Yonoï puisque ce dernier a montré un rôle plutôt protecteur jusqu'à maintenant.
![]() |
| La mort a frôlé les deux anglais, comme le montre l'emplacement de la dague. |
Au final, la sentence « si tu combats par l'épée tu périras par l'épée » est de mise. Le japonais, au moment de son suicide, justifie auprès de Yonoï sa tentative d'assassinat : « cet homme va détruire votre âme », affirmation qui corrobore l'idée selon laquelle il avait constaté la faiblesse de Yonoï lors de la scène des fleurs (voir ci-dessus la première image).






Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire